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Festival d’un jour 2002

dimanche 10 mars 2002, par Richard

La première chose qui frappe lorsque l’on arrive au Festival d’un jour organisé par Folimage, c’est la totale convivialité qui règne sur les lieux. Accueillis par Jacques-Rémy Girerd en personne et s’asseyant sur l’un des sièges du Théâtre Bel Image de Valence, entre enfants ravis et grands enfants passionnés, bienvenue dans le bon esprit Folimage !

Ce festival est l’occasion de (re)découvir les petites merveilles de la planète Folimage, que ce soient les films du studio comme des épisodes de Hopital Hilltop de Pascal Lenôtre ou Ma Petite Planète chérie de Jacques-Rémy Girerd, les films créés par les enfants dans le cadre de l’association éducative L’équipée ou enfin les films d’étudiants de l’école de la Poudrière.


When the day breaks produit par l’ONF

Le festival offre aussi le bonheur de pouvoir découvrir des films en provenance du monde entier, court-métrages les plus savoureux comme les longs-métrages les plus rares. C’est ainsi que l’on a pu découvrir, présentés par leurs auteurs, When the day Breaks de Wendy Tilby et Amanda Forbis, Le projet 3D Eve Solal de Laurent Martin, L’enfant invisible de André Lindon, la petite parade du japonais Kôji Yamamura et une rétrospective de l’œuvre de Bernard Palacios.


Panique au village : le grand éclat de rire du festival

Pour les courts, les plus grands éclats de rire reviennent à Panique au village "le gâteau" (ou comment un cheval tente de protéger son gâteau d’un cowboy et d’un indien poursuivis par un ours ; le tout avec d’authentiques authentiques animés dans l’esprit des soldats en plastique de Toy Story, mais en dix fois plus vite !!), AP 2000 (la défense d’une tribu de poux installée sur un chien de la menace des robots antipuce ; une brillante référence aux mangas !)


Géraldine de Arthur de Pins

Géraldine continue son triomphe puisqu’il a ici aussi obtenu le prix du public. Une attention pour Yaourts mystiques de Sylvie Guérard (la vie du frigo en volume).
Les Mutants de l’espace de Bill Plympton, Porco Posso et Les Joyeux pirates de l’île au trésor (scénographie) de Hayao Miyasaki, Mes Voisins les Yamadas et Goshu le violoncelliste de Isao Takahata et Gloups je suis un Poisson et la Ferme des animaux et beaucoup d’autres étaient au programme.


Le Trop Petit Prince nettoie chaque jour le soleil

La soirée de clôture fut tout simplement exceptionnelle. Présentée comme à l’accoutumée par Jacques-Rémy Girerd, ce dernier avait revêtu cette année le costume du sorcier Gandalf pour nous annoncer les grandes prophéties de l’animation. Sa prestation fut assez comique alors qu’il nous perdait dans les racines étymologiques de ses grands titres.

Après la diffusion des 9 très courts films d’animation réalisés par les étudiants de la Poudrière, on a pu découvrir en avant-première les dernières productions de Folimage. Dans le cadre de la Résidence premiers films d’artistes, Zoïa Trofimova présenta son Trop petit prince et Carles Porta Garcia François le Vaillant.


Le nez à la fenêtre, merci pour le chocolat !

Ensuite fut projeté le dernier film des très connus Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli (l’Egoïste). Le nez à la fenêtre raconte la décrépitude d’un homme qui a décidé d’en finir avec la vie. C’est une ombre venue de la fenêtre qui va l’inciter à aller vers la fenêtre et respirer une odeur de... chocolat. Odeur que le spectateur ressent alors lui-même à sa grande stupéfaction ! Un procédé inédit "d’odorama numérique" réalisé en Drôme avec la société Osmoose.

La projection de Pour épater les poules, film de fiction muet de 1925 réalisé par Charley Bowers, où l’on assiste à une stupéfiante scène d’animation de dizaines de voitures miniatures qui viennent d’éclore (!), était accompagné par l’orchestre des étudiants de la nouvelle École Nationale de Musique et de Danse de Valence fondée par Serge Besset, le compositeur attitré de Folimage. Un chouette moment.

Jacques-Rémy Girerd, qui fêtait ses 50 bougies (bon anniversaire !), tenait à nous offrir un cadeau. C’est ainsi que furent diffusées 20 bonnes minutes de La Prophétie des grenouilles, son long-métrage en production dont la sortie est prévue pour le 3 décembre 2003. Eh bien ça promet !

La projection du très beau Le Vieil Homme et la mer de Alexander Petrov termina la séance de cette remarque soirée. Et merci pour le chocolat !

En plus d’un programme exceptionnel de qualité, j’ai vraiment apprécié la convivialité de ce festival. C’est pourquoi je tenais à vivement remercier tous ceux qui nous ont préparé cette "journée" mémorable.

Richard Cornu. 10 mars 2002.

article publié à l’origine sur ryogasp.com/ryoga

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