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Ponyo sur la falaise
Quelle énergie !
jeudi 5 février 2009, par
Et voilà ! Après le Château Ambulant sorti il y a quatre ans, voici Gake no ue no Ponyo, soit Ponyo sur la falaise, le nouveau long-métrage de Hayao Miyazaki.
Depuis Princesse Mononoke, qui devait être son dernier, on accueille chacun de ses nouveaux films comme un cadeau précieux.
La thématique de la vieillesse se retrouve de manière flagrante dans ses derniers films, dans le château ambulant avec la jeune fille transformée en grand-mère qui ne peut que se plaindre de son dos alors qu’elle gravit les montagnes, ou encore dans ce Ponyo dont les personnages secondaires de vieilles dames vous surprendront ! Sans gâcher la surprise, ce qu’exprime Miyazaki dans ses films vis-à-vis de sa propre vieillesse est une chose très émouvante.
L’histoire de Ponyo est bien loin d’être celle de vieilles rassurez-vous ! Non, Ponyo, c’est le nouveau nom que donne à un petit garçon de cinq ans à un poisson rouge qu’il trouve au bord de la mer. Ponyo n’est pas un poisson rouge ordinaire, elle a un visage humanisée et une bouille toute ronde vraiment mignonne. On découvre dès le départ qu’elle est une créature magique créée par un magicien mystérieux. Ponyo s’échappe et est recueillie par le petit garçon...
Miyazaki emprunte rapidement quelques notions à l’histoire de la petite sirène, mais ce n’est pas là l’essentiel. Il nous raconte tout simplement avec un humanisme effarant la rencontre des deux êtres qui s’aiment avec leur regard de cinq ans. Pour eux tout est magique, et leur entourage ne les remet pas en cause un seul instant, ce qui procure au spectateurs que nous sommes un immense bonheur (de gosses).
Les situation drôles, cocasses, émouvantes, bouleversantes, délirantes s’enchainent à un rythme effréné, avec une puissance émotionnelle rare. Le film carbure à l’énergie positive, l’inventivité de tout instant, la beauté immédiate... ce qui montre la maestria du réalisateur vieillissant, qui semble plus jeune et plus sage que tous réunis !
Le film est d’une extrême générosité, et cela passe jusque dans ses images, intégralement réalisées à la main, qui véhiculent par le fait une bonté et une patate effarante. L’élément d’eau n’a jamais été aussi bien animé, et vous en aurez pour votre pesant de tempêtes !
Si les derniers films de Miyazaki avaient une résonance plus sérieuse, il renoue avec Ponyo avec le bonheur immédiat procuré par Totoro ou Kiki la sorcière, tout en se renouvelant totalement par un dynamisme qui force l’admiration.
Ponyo est une merveille, un cadeau qui sonne comme un hymne à la beauté de la vie et de l’amour.