Festival d’Annecy 2015

Je ne suis pas allé à Annecy non plus cette année mais j’ai assisté au programme de reprise du Festival diffusé au Forum des images.

Un petit exploit vu la canicule qui régnait sur Paris ce jour-là !

Pour le premier programme, les courts-métrages primés, les films étaient tous techniquement très réussis dans leurs domaines. Ils proposaient des histoires qui avaient le mérite d’être soignées. Mais j’ai rarement été séduit.

Edmond de Nina Gantz
Joliment réalisé en stop-motion avec des personnages en laine, le film propose des transitions par transformation intéressantes. L’histoire est celle d’un dépressif qui revient sur sa vie et sa terrifiante addiction. Donc, ma foi.

Teeth de Daniel Gray et Tom Brown
Un homme nous raconte en voix-off son attrait pour les dents, les siennes, celles des animaux... Une ambiance malsaine au possible qui joue sur notre sensibilité... Difficile à supporter.

Guida de Rosana Urbes
Un film crayonné avec cet aspect non fini, entre narration sur l’histoire d’une modèle des beaux-arts et hommage à cette même modèle par les étudiants. (un peu trop) léger.

La moufle de Clémentine Robach
Ce film produit pour la télévision en papiers découpés est simple et charmant : des animaux s’engouffrent dans une moufle abandonnée par un enfant dans la neige.

The Master de Riho Unt
Film en stop-motion réalisé avec maestria, il raconte le destin d’un chien abandonné chez lui par son maître. Sans concession, d’un réelle justesse (sauf peut-être la fin), mon cristal à moi !

Rita and Krokodille de Siri Melchior
Série d’anim pour les enfants avec la ravissante et têtue Rita et son crocodile muet de compagnie. Très mignon !

World of tomorrow de Don Hertzfeld
Le meilleur pour la fin de cette première session ! Une petite fille est en train de jouer quand son clone du futur vient la chercher pour lui raconter son avenir. Le dessin est minimaliste mais l’ambiance et les dialogues font mouche. Mon prix du jury !

Le deuxième programme est une carte Blanche de l’Agence du court-métrage. On y retrouvait The Master, ce qui, même s’il est bon, est dommage alors que tu viens juste de le voir.

Nous ne pouvons vivre sans le cosmos de Konstantin Bronzit
Une comédie dramatique de l’auteur de "Au bout du monde" sur le destin de deux cosmonautes qui a obtenu le cristal d’Annecy. Une histoire d’amitié, du rêve, de la drôlerie et un peu d’absurde. J’ai bien aimé, sans plus.

Nuggets d’Andreas Hykade
Un kiwi avance et trouve une goûte d’or qui lui fait vivre l’extase. On assiste à son addiction. C’est simple et bien senti.

Le reste de la programmation était assez éprouvant. Le coréen Ko-chi de Eun-A Yeo parle de manière très brute et sans concession d’une relation malsaine entre une fille et sa mère.

Splintertime un trip 3D sous acide. Dissonance un mélo sur les frontières de l’imaginaire et la réalité. Le Repas dominical une chronique caustique sur un repas de famille.

Je vais voir si j’assiste à la deuxième section des courts-métrages primés. Ceux que j’aurais bien envie de voir :

Roadtrip de Xavier Xylophon

Hello World de Eric Serre

Brume, cailloux et métaphysique de Lisa Matsuszak

Yul et le serpent de Gabriel Harel

Puis il y aura le projection du long-métrage Avril et le monde truqué.